Constitutives de l’inscription au Patrimoine mondial, les caves et crayères de Champagne sont un patrimoine très précieux, exploité en production par les professionnels et ouvert à l’œnotourisme. Pour une petite partie d’entre elles seulement vu la vastitude et l’invisibilité des réseaux. La Mission lance avec l’URCA un grand projet de recherche innovant pour mieux les connaître, attirer l’attention sur leurs richesses et leurs fragilités et susciter l’émerveillement. Car, comme l’a écrit justement Jacques-Yves Cousteau, « On aime ce qui nous a émerveillés, et on protège ce que l’on aime. »
Axe fort de du plan de gestion 2026-2036 de la Mission, le projet Cellars s’organise en plusieurs étapes et objectifs :
- étendre et approfondir l’inventaire pour révéler ce patrimoine invisible et méconnu dresser une typologie des différentes caves pour en révéler la diversité,
- faire un audit sur l’état de conservation et les risques géophysiques, notamment liés au changement climatique,
- et, enfin, diffuser ces connaissances auprès des propriétaires, des usagers et du grand public, notamment à partir des images en 3D qui seront produites.
L’enjeu est de mieux comprendre ce milieu souterrain particulier pour mieux le préserver et le transmettre aux générations futures en anticipant les risques et en les restaurant.
Le laboratoire GEGENA de l’URCA est à la manœuvre. Avec les 45 000 € récoltés grâce au diner caritatif du 7 novembre, il va pouvoir acquérir un scanner utilisant la technologie LiDAR pour lancer ses premières recherches sur différents sites de la Champagne viticole.
Gilles Fronteau dirige cette unité de recherche : « En 2026, on lance les premiers repérages, les premières numérisations, les premières données. On adaptera les outils et on affinera les méthodologies. On ira aussi chercher des financements complémentaires. Le projet se développera en fonction des moyens qu’on aura obtenus et des premiers résultats. Pour cette première phase, on part sur 5 ans, avec des points d’étapes sur le projet, les financements, les objectifs. Mais je pense que dans 5 ans on n’aura pas épuisé le sujet ! »
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Crédit photographique : IGECAV