À la tête des sociétés Mazing et Magic Drone qui emploient une dizaine de personnes, le rémois Bruno Marlois accompagne partout en France et à l’international les petits et les grands événements de plein air auxquels il vient donner une incroyable touche de lumière et de magie grâce à la conception de ballets de drones.
Comment avez-vous été amené à vous spécialiser dans cette activité ?
J’ai assisté il y a quelques années à un spectacle de drones à Las Vegas : grandiose ! Je me suis dit que c’était l’avenir. Le Covid a mis notre entreprise à l’arrêt mais nous a donné du temps pour réfléchir à la faisabilité et finalement nous lancer dans cette nouvelle spécialité dès 2021. Aujourd’hui nous répondons à des demandes partout en France. Magic Drone s’exporte aussi très bien puisque 30 % de l’activité se fait à l’international. Nous avons fait par exemple l’inauguration du nouveau centre d’entraînement du PSG, le concert de Bigflo & Oli à Toulouse, la grande soirée du centenaire de la Mamounia à Marrakech, le tout 1er spectacle de drones à Saint-Barth…
Comment la Mission est-elle arrivée jusqu’à vous ?
Pour la 1ère du Champagne Basket à l’Arena de Reims fin 2022, on avait fait un spectacle de drones sur le parvis. Ça a fait parler de nous. Nous avons aussi un bon référencement sur internet. Mais surtout la présidente avait lu dans la presse une interview dans laquelle je me disais déçu de travailler plus à Paris ou Monaco que dans notre propre région. Ça a fait tilt.
Et vous, saviez-vous que la Champagne était inscrite au Patrimoine mondial ?
Il se trouve que j’étais présent le 5 juillet 2015 à Hautvillers comme sous-traitant technique pour la retransmission vidéo avec Bonn. C’est sur ma remorque qu’était monté l’écran géant sur lequel Pierre Cheval a pu s’adresser au public. C’est amusant de penser que je serai à nouveau présent 10 ans après.
De quoi êtes-vous chargé pour le 4 juillet ?
La Mission a fait appel au prestataire technique que je suis, qui se trouve avoir aussi une activité de drones. Je l’accompagne sur nos deux savoir-faire pour la Nuit des 10 ans. D’une part, on fournit les dispositifs scéniques et les équipements audio et vidéo qui permettront de voir et d’entendre toutes les animations de la soirée. Où qu’ils soient installés, les spectateurs seront aux premières loges. D’autre part, on va contribuer au spectacle en proposant un ballet aérien de drones lumineux.
Vous avez dit « oui » tout de suite ?
Il faut savoir que pour mettre en œuvre un spectacle de drones, on a besoin de l’équivalent en surface de deux terrains de foot. Souvent les demandes n’aboutissent pas faute de place. Avant d’accepter, nous sommes d’abord allés sur le site à Champillon pour lever les contraintes et repérer la zone de décollage où les drones seront disposés selon un quadrillage précis.
De quel équipement disposez-vous ?
Nous avons un parc de 2000 drones. Ça donne beaucoup de possibilités de figures, de couleurs. Pour la Nuit des 10 ans, il devait y en avoir 300 à la base mais nous avons décidé de jouer le jeu et d’en mettre à disposition 200 de plus pour que le spectacle soit encore plus impressionnant. Ces 500 drones seront sous le contrôle de cinq pilotes et évolueront à une hauteur de 50 à 100 m en suivant la chorégraphie que nous avons imaginée. Tout est calé avec une précision militaire.
Que pouvez-vous nous dire du show de drones sans le divulgâcher ?
On va raconter une histoire en musique, avec un enchaînement de représentations figuratives et de déploiement de couleurs. Ce sera un lien poétique entre les animations au sol et dans le ciel qui pourra être compris par tout le monde. On m’a demandé du « Waouh » et, croyez-moi, ce sera du « Waouh » !
